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Equitation

Equitation
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5 juillet 2005

Discipline équestre : La monte en amazone

EXTRAIT DU SITE 1CHEVAL.COM

Explications de Marie Hélène Jannaud, professionelle dans la monte en amazone

Seller en monte

Enfin, vous avez trouvé une selle, cette perle rare ! C'est le grand jour, Pégase est attaché devant l'écurie brillant de tous ses crins. Mais voilà, toute seule face à votre rêve presque réalisé, un doute vous envahit. En regardant la selle de plus près, que de sangles et que de drôles de lanières ?

Mettre un bon tapis de selle, assez grand, ces selles sont en général longues. J'ajoute mon tapis en gel, pour ménager le dos de mon cheval, je pose la selle en ayant pris soin d'enfiler mon étrier dans ma fourche gauche et d'enrouler toutes les sangles à la fourche droite. Cela évitera qu'une sangle reste entre la selle et le tapis, et que toutes ces sangles, lanières tapent sur les flancs de votre monture, qui commencera à se poser des questions. La selle est assez lourde, alors mettez toute votre énergie dès le premier coup.

En monte classique vous sanglez toujours du côté gauche, là c'est tout le contraire ici; c'est logique puisque les deux jambes sont à gauche, mais c'est un des aspects que le cheval aussi va devoir apprendre. C'est à deux que vous allez à la découverte de cette discipline, ne l'oubliez pas.

Les sangles sont au nombre de trois et toutes ont leur importance. La sangle principale est généralement large. Sur cette sangle, du côté droit, vient s'attacher une autre sangle plus fine, appelée balancine. Le rôle de cette dernière est très important ; la cavalière ne peut s'en passer, sous peine de voir sa selle tourner. La balancine est fixée à l'arrière de l'arçon de la selle, du côté droit. Elle a pour fonction de rééquilibrer la selle qui en son absence, pencherait inévitablement à gauche puisque emportée par le poids des deux jambes de la cavalière (du côté gauche).

Reste la sursangle, placée au-dessus de la sangle, qui a pour rôle d'attacher les quartiers de la selle entre eux afin qu'ils ne battent pas au vent.

Une fois sellé, faites marcher votre cheval en main, car avec toutes ces préparations Pégase aura gonflé, pour être sûre que la selle ne tourne pas. Il faut ressangler. Si c'est la première fois, mettez lui une longe, et faites le tourner gentiment dans le rond de longe, surtout ne le lâchez pas, histoire qu'il jette son feu, car vous exposeriez votre belle selle à une roulade intempestive et dramatique pour vos cuirs. Donc gardez le toujours sous la main. Tout se passe bien, rien d'étonnant, rares sont ceux qui ont fait les fous pour avoir eu une selle à fourches sur le dos avec 3 sangles.

A votre tour, la jupe le premier jour, c'est pas très utile mais si vous connaissez bien votre cheval et qu'il vous écoute bien, essayez avec elle. Par contre, la première fois mettez votre bombe.

Tout le monde est prêt. Il est bon qu'une personne tienne votre cheval aux rênes pour qu'il ne bouge pas car les premières fois, il y a tellement de choses à penser qu'on ne peut pas tout gérer. Inutile d'avoir un "monsieur" pour vous mettre en selle, on est en l'an 2000 et l'on revendique assez notre indépendance.
Alors, trouvons un banc, un muret ou autre chose, mettons Pégase à côté avec l'amie qui lui parle. Placez vos mains sur les cornes. Les rênes sont, comme à l'ordinaire, dans la main gauche. Asseyez vous sur la selle, d'abord à califourchon. De la main droite, tenez la courroie d'équilibrage (balancine). Passez votre jambe droite par dessus la corne supérieure autour de laquelle elle vient s'accrocher. Placez vos épaules parallèlement à celles du cheval, cette position vous amène à tourner un peu le buste. La totalité du poids du corps repose sur l'ischion et sur la cuisse droits.



Au début faites des séances courtes de 10 mn, pour habituer votre corps et vos muscles à cette nouvelle position. Attachez vous dès le départ, a avoir une très bonne position déjà au pas, ne brûlez pas les étapes.

Les aides

Dans la littérature équestre, on écrivait que les aides étaient les moyens pour:

1) faire comprendre sa volonté au cheval
2) obtenir son obéissance
3) sentir ses réactions
4) le récompenser ou le châtier

La première aide, serait la cravache à droite pour remplacer la jambe droite et l'éperon à gauche pour être plus efficace.
Cela se basait sur une équitation classique et traditionnelle.
De nos jours, la cravache (ou ce que je préfère, une longue branche de coudrier) remplace dans la phase de dressage la jambe droite. Pour ma part j'accompagne toujours mes demandes de la parole, ainsi j'éduque mon cheval à la voix. Etant donné que c'est un cheval près du sang, il a horreur des aides artificielles puisqu'il a une impulsion naturelle. L'éperon, même tout petit, peut avoir des conséquences dramatiques pour les débutantes, la jambe se trouvant plus haute, et en cas de perte d'équilibre l'action première est de planter l'éperon dans le ventre du cheval, ce qui ne fait qu'aggraver la situation.
Donc mon premier conseil : travailler votre cheval à pied et c'est valable aussi pour la monte à califourchon.
Parlez lui, établissez un dialogue. Pour les débutantes dans ce domaine je conseillerai le livre de Véronique de Saint Vaulry "Communiquer avec son cheval" excellent pour commencer une nouvelle approche du dressage.
Pour les autres les cassettes vidéo "Mes secrets de dressage" de Mario Luraschi sont de grande qualité, et c'est à vous de faire votre menu par la suite.

Pour ma part, El Gato fait le pas espagnol juste en débutant avec une jambette demandée avec la pointe de mon pied gauche et le mot "demande" ensuite lorsqu'il a tendu sa jambe gauche, je mets mon poids d'un côté puis de l'autre en disant "ta ta ta ..." je n'ai ni cravache ni éperon. Un autre exemple pour le changement de pied au galop, je le réussis jusqu'aux deux temps seulement, et bien à pied, puis à califourchon et maintenant en fourches, je demande le galop juste avec l'assiette sur le pied que je désire et pour éviter de trop remuer, c'est avec l'ordre "yop yop" que mon cheval change automatiquement de pied.



Mon cheval est un compagnon dont je ne vois plus les défauts après 15 ans de vie commune ; mais j'ai éduqué d'autres chevaux de la même manière avec plus ou moins de temps selon leur envie de bien faire, mais les résultats sont les mêmes, ils écoutent et cherchent toujours à faire bien.

La position en monte en amazone

La position de l'amazone à cheval permet à la cavalière d'être tout à fait à son aise et en équilibre afin de pouvoir pratiquer l'éventail des disciplines équestres. Il est vrai que les "selles à fourches" facilitent une bonne position en plaçant naturellement la cavalière. Pour celles qui ont quelques appréhensions, la première mise en selle ôte toutes les inquiétudes. La position de l'amazone à cheval est tout à fait identique, abstraction faite des jambes, à celle d'un cavalier à califourchon.

La cavalière doit être assise d'aplomb, le poids du corps également réparti sur les deux fesses. Elle est assise sur la selle comme sur une chaise, les hanches ainsi que les épaules toujours parallèles aux épaules du cheval, lorsqu'il est droit. Pour cela, il suffit de reculer légèrement la hanche et l'épaule droites. L'amazone doit se rappeler sans cesse qu'elle doit se tenir droite, en conservant sa souplesse. Se pencher en avant est une faute, car cela compromet l'équilibre de la cavalière, met le cheval sur les épaules, en plus c'est laid. Comme à califourchon, le rein sera souple et soutenu, la tête droite, dégagée des épaules et le regard loin devant soi.

Les bras tombent normalement le long du corps, coudes à demi pliés. Les mains, placées à la hauteur du coude dans leur prolongement devraient être peu écartées. Mais les fourches gênent souvent les jeunes amazones ; les mains seront plus hautes ou trop écartées, sinon elles tapent sur les fourches ce sont des défauts sans graves conséquences au départ à condition que la bouche du cheval reste respectée. Si vous bougez trop, gardez des rênes ajustées mais longues. La main droite tient la cravache en principe, elle doit s'écarter pour garder un contact avec le cheval, la gauche doit rester symétrique.

Sur la selle, les deux jambes sont placées à gauche : la jambe droite se ploie autour de la fourche supérieure, le bas de jambe tombant naturellement le long de l'épaule gauche du cheval, la pointe du pied vers le bas. La jambe gauche ne fait que se poser sur l'étrier, surtout ne mettez pas votre poids dessus. Je propose que les premières minutes, vous ne chaussiez pas du tout l'étrier et restez bien au pas. L'étrier est fixé de façon à ce que la cuisse vienne se placer sous la fourche inférieure. Comme pour la monte classique, la jambe gauche au contact, l'étrier sera chaussé au tiers du pied, le talon bas. Attention votre étrier, plus court qu'en monte classique, fera que votre talon sera toujours sur le flanc du cheval ; donc si vous avez un éperon soyez vigilante à ne pas blesser votre cheval. L'étrier n'est qu'un repose-pied. Placez votre genou gauche à une largeur de main environ de la corne inférieure (selon les textes) mais tout le monde ne s'entend pas sur la façon de tenir le pied. La jambe étant ployée sur la corne fixe, le pied devrait tomber naturellement. Certains prétendent qu'il doit être tenu levé et d'équerre, le talon bas mais cette position est disgracieuse lorsqu'on est en longue jupe.

Cette position donne une parfaite maîtrise du cheval et un bonne sécurité. Pour la petite histoire, certains maîtres de manège au XIXème siècle, montaient des chevaux réputés difficiles avec des selles à fourches, le cheval se sentant moins serré entre les jambes, se calmait plus rapidement ; il est bien évident quand un cheval part comme un fou, c'est évident, le cavalier pour rester en selle serre les jambes et c'est le cercle vicieux. Ainsi le cavalier serre les fourches et reste en selle malgré les rétivités. A la différence de l'équitation à califourchon où pendant des heures, on vous a appris à ne jamais serrer les genoux, là c'est le contraire, dès qu'il y aura vitesse, galop, obstacle, on serre les genoux sur les fourches, d'où au début quelques douleurs au niveau du tendon "couturier". Le secret de la monte en selle d'amazone est de s'asseoir juste sur le dessus de la selle et non, comme on peut l'entendre dire par dérision, "à côté de son cheval, pas du tout dessus". Il est évidemment possible de commettre cette erreur si l'on ne dispose pas d'une selle faite à sa mesure, et adaptée au cheval, ce qui est encore plus important.

Mon conseil : ayez une simple jupe large et souple et n'hésitez pas à vous remettre à califourchon si vous êtes trop fatiguée. J'ai commencé en exterieur et en montagne donc toutes les descentes et montées Hop ! je me remettais à califourchon pour ne pas gener mon cheval et pour ne pas pencher dans le sens de la chute. Aujourd'hui encore devant une pente à 40% , je descends ou je me remets à cheval classique, d'où l'utilité d'avoir un caleçon fin mais opaque sous la jupe. Certaines vont crier " honte à vous" qu'elles viennent me suivre dans mes promenades, il faut voir le côté pratique, tout le monde n'habite pas en Normandie ou ne pratique pas que du manège. L'élégance oui, mais la pratique et l'efficacité aussi

Mon avis sur la mise en selle de la nouvelle amazone est qu'il faut un minimum de pratique à califourchon un galop 4-5 vous donnera de bonnes bases, à vous par la suite d'évoluer soit pour la promenade et des exercices style TREC sont tout indiqués et une très bonne préparation. L'obstacle, je ne suis pas un fan de CSO et CCE déjà de façon classique alors dans ce domaine, je ne dirais que deux choses, 1 il existe des sites sur les amazones classiques compétitions, examens, stage voir l'ENE. Pour ma part, j'ai fait une fois un petit parcours galop 7 en fourches, c'est pas mal mais je me contente de sauter un tronc ou un fossé en sortie et j'en suis bien heureuse. Par contre, je travaille pour faire des figures de haute école, à pied en premier lieu puis à califourchon en utilisant la voix comme à pied pour terminer le fin du fin en amazone. Mais je vous rassure que de simples promenades peuvent apporter toutes les joies de cette discipline, féminité, complicité, efficacité et gaité.

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